Cartographie de la faune aviaire et de l’habitat de la réserve forestière d’Amurum au Nigéria avec QGIS

La réserve forestière Amurum est située près de la ville de Jos, Etat du Plateau, au Nigeria. Elle a été créée en collaboration avec l’Institut de recherche ornithologique AP Leventis (APLORI) pour la protection de la nature, l’éducation et la recherche. APLORI est hébergé par le Département de zoologie à l’Université de Jos. Chaque année, un groupe d’environ huit étudiants motivés de tout le Nigeria reçoivent une formation en biologie de la conservation, en statistiques (avec R) et en SIG depuis 2011. Pendant deux semaines en décembre 2011, nous avons étudié les concepts de base des SIG que nous avons appliqués via QGIS à diverses fins de conservation.

Groupe de formation

Groupe de formation

Cartographie de l’élévation, ombrage, pente et habitats

  1. Cartographie de l’élévation et vérification terrain : nous avons téléchargé (gratuitement) les données altimétriques Shuttle Radar Topographic Mission (SRTM) de la NASA sur le secteur d’Amurum (pour plus d’information sur cette données d’élévation mondiale, voir : http://www.cgiar-csi.org/data/elevation/item/45-srtm-90m-digital-elevation-database-v41)

  2. Les GDALTools ont été utilisées pour fusionner les sets de données initiaux et pour découper des zones plus petites englobant la réserve afin de réduire la taille des données raster. Nous avons relevé par GPS des élévations en différents endroits de la réserve.

  3. De manière générale, les données altimétriques SRTM correspondent bien avec les relevés d’altimétrie par GPS. Les modèles de terrain ont été utilisés afin de calculer via les GDALTools les ombrages et les pentes pour le secteur. Ces variables sont importantes d’un pioint de vue écologique car elles sont fortement associées avec le type d’habitat.

Capture d'écran QGIS

Capture d’écran QGIS

  1. Comme nous souhaitions créer des cartes attratives, vous avons interpolé les raster (source) d’élévation afin obtenir un raster de meilleur résolution. Nous avons utilisé l’outil warp tool des GDALTools. Ensuite, nous avons utilisé l’outil de création de contours pour obtenir des courbes de niveaux lissées.

  2. Les coordonnées des limites de la réserve ont été obtenues en marchant le long de celles-ci avec un GPS. Les waypoints et les traces stockés dans le GPS ont été facilement importés via les GPS Tools puis utilisés pour construire un shapefile de polygones. Les routes à l’intérieur de la réserve ont été cartographiées de la même manière.

  3. Nous avons pu construire précisément et rapidement une carte des habitats d’Amurum en utilisant les images satellites de Google que nous avons récupérées dans l’espace de travail via l’extension OpenLayers. La réserve comporte 3 types d” habitats : Savane, Forêt-Galerie, et Affleurements rocheux. Sur la base de l’image satellite, nous avons utilisé l’éditeur afin de digitaliser les polygones démarquant ces 3 habitats. Le réglage correct des options d’accrochage a permis de créer des polygones non superposés.

Cartographier la diversité et la répartition des oiseaux

Les cartes d’habitats ont été utilisées pour créer des positions aléatoires. Les zones de différents type d’habitat ont été utilisées pour générer un nombre de positions proportionnelle à la surface de chaque type d’habitat (stratification).

Groupe de formation

Groupe de formation

Les points aléatoire des ftools ont été utilisées à cette fin. Toutes les positions ont été visitées pendanr 2 mantinées par des groupes (de 2) étudiants soit 38 positions aléatoires à travers la réserve. Les données d’observation ont été saisies dans une feuille de calcul et analysées via R. L’index de diversité Shannon-Wiener a été aussi calculé via R. Le fichier de positions fusionné avec les résultats d’observation déduits ont été ensuite exportés dans un fichier csv ajouté dans QGIS via l’outil « Ajouter un texte délimité ». Une carte de la diversité aviaire et des caractéristiques les plus importantes de la réserve Amurum a été alors créée sur la base des couches citées précédemment.

Conclusion

Dans l’ensemble, le cours a été un grand succès. Nous - un groupe d’étudiants qui n’avait aucune expérience préalable dans le SIG - avons beaucoup apprécié ce travail avec QGIS. En seulement deux semaines, nous avons pu élaborer une carte indispensable de la réserve. Entre autres, l’étendue des différents habitats a été déterminée, ce qui a permis d’établir une stratification et donc de meilleures estimations de la diffusion de différents types d’organismes. Pour résumer, nous sommes maintenant en mesure de faire de la recherche écologique de meilleure qualité à l’aide de QGIS comme plate-forme open source.

Composeur d'impression de QGIS pour l'édition graphique finale.

Carte QGIS : diversité de la Réserve de la forêt d’Amurum

Auteurs

Abengowe Elmond Chiadikaobi, Adeyanju Temidayo Esther, Akiemen Nerioya, Albert Malangale Tauje, Azi Abok Joel, Echude Daniel, Eelke Folmer, Nwaogu Chima Josiah, Onoja Joseph Daniel, Yadok Biplang Godwill